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8 choses à savoir sur les diadèmes

Nos spécialistes en Joaillerie chez Bonhams au Royaume-Uni, partagent dans cet article tout leur savoir sur les diadèmes, « l'accessoire le plus majestueux qu'il soit », dont l'attrait est toujours aussi fort de nos jours. Ils nous font voyager ici à travers l'histoire des diadèmes et nous expliquent pourquoi ils sont encore si convoités, en s'appuyant sur des lots vendus ces dernières années chez Bonhams.

1.

Les bases

Le diadème est un accessoire qui a connu son âge d'or entre la période géorgienne et le milieu du XXe siècle. Autrefois de rigueur lors des cérémonies officielles, il a aujourd'hui perdu cette dimension formelle et incarne un côté plus glamour.

« Un diadème est un ornement de tête formel, traditionnellement porté par les femmes. Il est généralement composé de matériaux précieux, tant dans les métaux que dans les pierres d'ornement, mais il peut également s'agir d'un bijou fantaisie. »

Ce qui distingue un diadème d'une couronne, c'est qu'il n'est pas fermé à l'arrière. Pour nos spécialistes, il ne se limite pas à un simple accessoire glamour : « chaque pièce est une œuvre d'art, le fruit d'un minutieux savoir-faire ».

2.

Un peu d'histoire

Bien que les premières pièces datent de l’Antiquité, c’est à l’époque géorgienne que le diadème gagne ses lettres de noblesse. De la Belle Époque aux années 1930, une période où la mode et les bijoux atteignent des sommets vertigineux de glamour et de raffinement, les diadèmes sont de rigueur lors de tous les événements mondains. Si c'est d'abord à la cour royale d'Angleterre puis plus largement dans celles d'Europe qu'on le porte, il est également de bon ton, dans les années 1920-1930, pour l'aristocratie d'arborer un diadème lors de dîners privés, de bals et de sorties à l'opéra.

« Un grand nombre de diadèmes d'exception ont été créés entre 1900 et 1910. Hélas, aujourd’hui il est extrêmement rare de trouver un modèle du début du XXe siècle, car beaucoup ont été démontés pour leurs pierres précieuses ou remodelés au gré des tendances. »

Si les diadèmes ont perdu en popularité après la Seconde Guerre mondiale en raison de l’assouplissement des conventions sociales qui dictaient leur emploi, ils sont encore portés aujourd’hui à certaines occasions formelles.

3.

Le diadème, un marqueur social

Dans l'aristocratie, les diadèmes étaient un accessoire indispensable : on les voyait comme un signe universel de richesse, de classe sociale et de statut matrimonial. C'est pour cela que les diadèmes coiffaient souvent les têtes des femmes mariées. Consuelo Vanderbilt, duchesse de Marlborough, a été réprimandée par le prince de Galles (futur roi Édouard VII) à ce sujet. Nos spécialistes racontent que cette dernière « assistait à un dîner en l'honneur du prince et de la princesse de Galles. Sur sa tête, elle arborait un croissant de diamants, et non un vrai diadème. Le prince de Galles lui a alors dit : "la princesse a pris la peine de porter un diadème. Pourquoi pas vous ?", ce qui illustre à quel point leur usage était de rigueur dans les cercles aisés. ». Bien sûr, de nos jours, ces restrictions se sont considérablement assouplies et il n'est pas rare de voir des diadèmes portés par des femmes célibataires, de la même façon que par des duchesses.

Étant des bijoux extrêmement précieux, la plupart des modèles permettent une transformation ne limitant plus les diadèmes à être uniquement portés sur la tête. En effet, en fonction de l'occasion ils pouvaient être démontés de telle sorte que la propriétaire ne pouvaient utiliser que certaines partie du diadème et agrémenter sa toilette grâce à une broche, un collier, un bracelet ou encore un devant de corsage.

Une combinaison diadème/collier en diamant du milieu du XIXe siècle. Vendu £110,062.50 commission incluse.

Une combinaison diadème/collier en diamant du milieu du XIXe siècle. Vendu £110,062.50 commission incluse.

Un diadème en diamants et perles, vers 1900. Vendu £17,920 commission incluse.

Un diadème en diamants et perles, vers 1900. Vendu £17,920 commission incluse.

4.

Sur le marché

Les diadèmes sont prisés des collectionneurs du monde entier. Ils sont assez rares et dépassent souvent les estimations fixées aux enchères, notamment en Amérique et en Asie où leur prix de vente peut aller de 1 000£ à 500 000£ selon leur composition et leur état. Les gens les apprécient beaucoup car ils évoquent une époque révolue où le glamour et le romantisme étaient de mise. Ils sont davantage appréciés avec une provenance prestigieuse. Ce sont des reliques de l'histoire sociale et il est passionnant de découvrir qui les a portés et quel a été leur parcours.

« Par exemple, nous avons vendu des diadèmes portés par les membres d’une même famille à différents couronnements et les collectionneurs trouvent cela fascinant. »

5.

Styles et pierres

Les diadèmes, bien qu'ils suivent tous le même modèle de base, peuvent adopter différents styles et être réalisés dans divers matériaux. « Dans notre travail, on voit de tout et c'est pour cela qu'on adore ce qu'on fait », affirment nos scpécialistes. « Nous avons vendu des diadèmes fantaisie des XVIIIe et XIXe siècles, en métal doré serti de strass ou de pierres en verre incolores ou colorées, tout comme des pièces ornées de gros diamants. »

6.

Les maisons de joaillerie

La provenance et la composition ne sont pas les seuls facteurs qui peuvent contribuer à la valeur d'un diadème : il y a aussi le nom de son fabricant. Quand un diadème est signé d'un joaillier de renom, son prix peut facilement grimper aux enchères. Au cours des premières décennies du XXe siècle, toutes les grandes maisons produisaient des diadèmes. Si des noms comme Cartier, Chaumet et Boucheron sont présents sur le marché et peuvent atteindre des sommets aux enchères, certaines pièces non signées peuvent également s’avérer extrêmement précieuses.

7.

Faites vos recherches

Avant d'acheter une pièce, nos spécialistes conseillent d'admirer les diadèmes exposés dans des collections de musées tels que le V&A à Londres, le Met à New York et la Schatzkammer à Munich pour se faire une idée des différents styles et périodes qui existent. Si un lot vous intéresse, notre spécialiste en joaillerie vous recommande de « toujours tenir vous-même la pièce entre vos mains ». Elle explique : « J’ai toujours eu pour habitude de me rendre en salle des ventes, de parler à un spécialiste et de comparer le modèle que je convoitais à d'autres pièces. » Elle préconise également de toujours essayer les diadèmes car « ce qui n’a pas retenu votre attention dans un catalogue peut vous faire complètement changer d’avis une fois porté ».

8.

Comment prendre soin de votre diadème

Une fois que vous avez acquis votre diadème, il est important de bien le conserver. Pour préserver sa beauté et sa valeur, nos specialistes vous conseille de le protéger dans sa boîte lorsqu'il n'est pas porté et de ne pas trop le nettoyer : « beaucoup pensent que si vous achetez un bijou ancien, il faut le lustrer encore et encore pour enlever la ternissure du métal, mais je le déconseille. » En nettoyant ainsi votre diadème, vous risquez de lui faire perdre sa patine. Apportez-le plutôt environ une fois par an chez un bijoutier spécialisé qui pourra le nettoyer et vérifier tous ses composants.

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Un collier Chaumet en diamant, vers 1900. Vendu £305,200 commission incluse.

Un collier Chaumet en diamant, vers 1900. Vendu £305,200 commission incluse.

Une belle époque diamant 'Meander' tiara, par Ansorena, vers 1900. Vendu £162,500 commission incluse.

Une belle époque diamant 'Meander' tiara, par Ansorena, vers 1900. Vendu £162,500 commission incluse.

Pour en savoir plus grâce à nos spécialistes en joaillerie, suivez @bonhamsjewels sur Instagram.